Vandyfilms

Interview d’une jeune boîte de production lausannoise

L’autre jour, j’ai rencontré par hasard Nicolas Jutzi, que je n’avais pas revu depuis plusieurs années. La dernière fois que nous nous étions croisés, je lui rendais un réflecteur qu’il m’avait prêté. Après les salutations d’usage, il m’a invité à visiter le studio vandyfilms, qu’il a lancé il y a tout juste un an avec son cousin Oliver. Quelques jours plus tard, je prenais donc un café avec eux dans leurs locaux lumineux du quartier de la Cité et en apprenais plus sur leur activité.

Comment a débuté votre collaboration?

Nicolas: Oliver et moi avons toujours été assez proches, on s’entend très bien dans la vie privée, et on partage le goût pour l’image, la photo, le cinéma. Il y a quelques années, Oliver était venu deux ou trois fois donner un coup de main sur des jobs que je faisais en freelance. On s’était dit pour rigoler: « Mais pourquoi on ferait pas un business ensemble? ». On voyait une complémentarité entre moi (je pouvais techniquement continuer à faire ce que je faisais en indépendant; je filme et je fais des photos) et lui qui viendrait en renfort pour tout ce qui est développement commercial, production, logistique, compta. (Oliver est titulaire d’un master en comptabilité et finance). Aujourd’hui, on a une société qui fonctionne exactement comme ça.

Bon bilan après un an?

Nicolas: Oui, on est contents! On a réussi à faire une année saine où on arrive à tourner, et on a fait des boulots de plus en plus intéressants. Et là, cette fin d’année, on est vraiment bien chargés, avec des mandats importants. Depuis trois semaines, Émile nous a rejoint et fait tout ce qui est titrages et animations sous After Effects et Cinema 4D, ce qui vient ajouter à notre polyvalence.

Vos plus gros atouts?

Nicolas: La complémentarité. Ce qui est vachement bien c’est que quand on va en rendez-vous avec des clients, moi je suis très au courant de ce qui est visuel, et Oliver comprend comment fonctionnent les entreprises, leurs besoins, leurs attentes. C’est très précieux!

Quels ont été vos parcours avant vandyfilms ?

Nicolas: J’ai une formation d’enseignant du sport. Dès que j’ai fini mon master en 2010, j’ai démarré en tant qu’indépendant. Depuis, je n’ai jamais rien fait d’autre que de l’image.

Oliver: j’ai une formation en comptabilité et finance. Au terme de mes études, je suis allé travailler à New York avec des startups suisses qui cherchaient à croître sur le marché américain. Côtoyer des entrepreneurs a renforcé mon envie de lancer un projet.

Nicolas, tu avais un petit trésor de guerre pour démarrer?

Nicolas: En fait, quand j’ai commencé, j’avais un petit peu d’argent de côté que j’avais gagné pendant mon service civil. Vu que je sortais de l’université, je gagnais un très bon salaire. Je ne dépensais rien, et j’ai mis de côté, pendant six mois. J’ai pu vivre un peu là-dessus et assez rapidement j’ai décroché des mandats.

Oliver, tu avais un day job avant de démarrer vandyfilms ?

Oliver: Non, dès mon retour de New York, on a commencé à bosser ensemble. Au début, financièrement c’était un peu tendu. Mais bon, c’est normal!

Le challenge de la première année c’était donc de remplir le « pipeline ».

Nicolas: Exact. Et puis l’autre challenge c’était de savoir ce qu’on voulait devenir. On voulait se placer dans un marché déjà existant et pas loin d’être saturé.

Oliver: Saturé, je ne pense pas. Mais il y a beaucoup d’acteurs. De petits acteurs. Si on compare à Zürich, il y a moins de gros studios. C’est plus fragmenté.

J’imagine que le matériel n’est pas différenciant. Ce qui compte surtout c’est votre coup d’oeil, votre façon de faire…

Nicolas: Le matériel ça ne fait pas grand chose. Les gens qui viennent que pour le matos, il y a en a quasiment pas. Tout le monde a le matos de toute façon. Surtout que pour les boulots plus conséquents, on n’a même pas le matériel, on le loue. Les autres prestataires louent la même chose donc ça ne se joue pas à ce niveau-là.

Donc c’est plutôt quelqu’un qui aura vu un de vos films et qui se dit: « Ah ouais, c’est ce style-là que je veux! »

Nicolas: Oui, d’où l’importance du portfolio. On essaie d’affirmer notre style. Ce qui est cool, c’est qu’Oliver et moi on a déjà des goûts très proches. C’est assez pratique!

Vous saviez dès le début que vous teniez quelque chose de suffisamment unique, dans un paysage où il y a plein de freelancers, qui tiennent une caméra et qui vendent pour pas cher?

Nicolas: On arrive à un stade où on n’est plus vraiment concurrents du freelancer qui a sa caméra et qui fait un peu tout. On a réussi à passer un cran en-dessus. Maintenant, on est vraiment une boîte de production, du coup on a accès à des appels d’offres plus conséquents. Maintenant, le souci qu’on a parfois c’est qu’on est trop petits par rapport aux autres studios. Parce qu’on est juste trois, alors que des fois on est en compétition avec des sociétés qui emploient 10 ou 12 personnes et les clients n’ont pas confiance parce qu’on est trop petits, alors qu’on aurait la capacité à délivrer.

Vous avez eu des coups de bol?

Nicolas: Notre local, qu’on a eu par bouche à oreille. Quoique pour les locaux commerciaux il y a bien plus d’offre que pour le logement. Après, des comme celui qu’on a, c’est plus compliqué, oui: poutres, haut de plafond, à la Cité…

Pour les mandats qu’on obtient aussi, il y a toujours une part de chance. L’heureux hasard c’est la personne que tu rencontres dans une soirée, qui a besoin de quelque chose qui est dans tes cordes, et ça se concrétise!

Je pense à un job précis suite à ce film qu’on avait fait: « Ataraxia »

Vous travaillez surtout pour des clients locaux, ou plutôt internationaux?

Nicolas: Locaux, en grande partie. Après, on a quand même assez régulièrement des mandats à l’étranger. Je pense à un job précis suite à ce film qu’on avait fait: « Ataraxia ». On l’a mis sur Vimeo, on a eu un Staff Pick, ce qui nous a valu pas mal de retombées. Une agence américaine a vu ce qu’on faisait, ils nous ont contactés, ils ont dit: « On réalise une pub TV pour des vêtements de sport, on veut les mêmes images que vous avez faites pour votre film! ». Les termes étaient simples: « Voilà, on aimerait que vous shootiez des images, on a tant de budget par jour, est-ce que ça vous va? »

Est-ce que vous êtes confrontés à la course au plus bas prix? Ou est-ce que pour vos partenaires, ce n’est finalement pas si important?

Nicolas: Non, à chaque fois c’est la lutte! La plupart des jobs qu’on fait sont des réponses à appels d’offres donc on est en général au minimum trois agences sur le coup. Des fois plus. Et on sait rarement qui sont les autres. Dans notre argumentaire, on essaie de mettre en avant, entre autres, notre proximité.

Il y a des grosses phases de négociation? Vous dites: « D’accord, on pourra faire moins cher mais il faudra enlever cette séquence-là… » ?

Nicolas: Tout à fait. C’est compliqué parce qu’on fait des boulots de différentes envergures. Des fois, il y a des clients qui nous contactent mais on ne sait pas si c’est un petit boulot ou un mandat plus conséquent. On essaie de cerner le plus possible, mais on ne peut pas présupposer plus que tant. Alors des fois on envoie des offres et puis c’est beaucoup trop cher, et puis des fois on envoie des offres et puis en fait on aurait pu viser beaucoup plus haut.

Nicolas, est-ce qu’il y a eu un chemin de la photo vers la vidéo? Est-ce que c’était toujours un peu les deux?

Nicolas: Non ça n’a pas toujours été les deux. J’ai commencé en ne faisant que de la photo pendant quelques années, et puis après j’ai fait un peu comme tout le monde: dès que j’ai eu un boîtier qui filmait (un 1D Mark IV), je me suis dit: pourquoi ne pas essayer de filmer avec. Depuis toujours, j’adore apprendre de nouvelles choses. La vidéo m’a vraiment motivé car c’est un art complet.

Est-ce que l’un a fini par manger l’autre?

Nicolas: Maintenant, je ne fais quasiment plus que de la vidéo. On continue à faire de la photo de temps en temps mais c’est de loin pas le principal du boulot.

A quoi faut-il faire spécialement gaffe sur un tournage?

Nicolas: Vu qu’on fait purement du commercial, toujours garder un tête les besoins du client. Parce que sur le moment tu serais vite tenté de faire un autre plan parce que tu le trouves mieux comme ça, mais ça ne jouera pas du tout pour le client.

Ta plus grande satisfaction sur le terrain?

Nicolas: Techniquement, le moment de la journée où la lumière est incroyable, ou un bel éclairage artificiel qu’on a réussi à créer. Aussi le sentiment global quand on bosse en équipe, lorsqu’on arrive à la fin du tournage avec le sentiment d’avoir fait du bon boulot, et que tout est sur les cartes. La pression retombe, et on peut tous se relâcher. C’est un sentiment très gratifiant.

Il est tôt, le client est exigeant et le mandat difficile, qu’est-ce qui te motive à y aller?

Nicolas: Le challenge. Même si les conditions sont difficiles, que tu ne peux rien contrôler, il y a quand même toujours des aspects que tu peux améliorer. Du coup, les jobs compliqués je les prends comme ça, j’essaie de me dire: « Mais comment je vais faire pour livrer un beau travail? ». Voilà ce qui me motive.

Est-ce que vous avez des films culte? Les premiers qui vous viennent en tête, qui vous définissent.

Oliver: Question difficile. Des classiques de quand j’étais plus jeune comme Forrest Gump, Fargo, Full Metal Jacket. Apocalypse Now aussi. Ou des films récents comme Sicario ou No Country for Old Men. J’aime les ambiances.

Nicolas: Je regarde bout par bout Stalker de Tarkovsky. Je le mets 20 minutes dans mon lit et puis après j’arrête, et je recommence trois jours après. C’est juste que chaque plan est tellement beau, tu prends une telle claque que c’est dur de regarder trop d’un coup. Je me concentre sur le visuel et l’effet que ça me fait. Ce que j’aime c’est les atmosphères, qu’elles soient amenées de manière visuelle, avec le son, la musique ou le propos. J’aime aussi beaucoup les films de Denis Villeneuve. Prisoners, j’ai adoré. Arrival, j’ai trouvé magnifique.

Émile: « Old Boy », adaptation d’un manga japonais des années 90, fait par le sud-coréen Chan-Wook Park. Pour la photographie, et le jeu d’acteur que je trouve exceptionnel.

Un directeur photo qui vous inspire?

Nicolas: Roger Deakins, Emmanuel Lubezki, qui restent quand même des maîtres de nos jours.

Ce que j’aime c’est les atmosphères, qu’elles soient amenées de manière visuelle, avec le son, la musique ou le propos.

Émile, Peux-tu me parler de ce que tu fais dans les grandes lignes?

Émile: Je réalise tout ce qui est animation de texte, et tout ce qui est animation 2D et 3D. À la base, je suis graphiste. J’ai appris After Effects et Cinema4D en autodidacte.

Comment s’est passé le passage du graphisme à la vidéo?

Émile: La vidéo a ouvert une tout autre dimension. J’avais produit relativement peu d’animation, à part du SVG quand je faisais du webdesign. Il y a plein de détails à prendre en compte et à anticiper. C’est complètement différent. C’est aussi beaucoup plus long à réaliser, parce qu’il faut penser les transitions.

Est-ce que tu fais des trucs qui s’apparentent aux génériques des années 60 à la Saul Bass?

Émile: Comme les anciens James Bond? Non, pour l’instant on n’a pas travaillé sur des génériques aussi longs, c’est plutôt de l’imposition de texte sur des images, et des animations par-dessus les images. Donc vraiment une couche qui accompagne la vidéo, par exemple pour des explications, pour mettre en lumière certains éléments d’un produit.

Tu as fait une formation spécifique?

Émile: Oui, j’ai suivi une formation de graphiste à l’ERACOM, en apprentissage. Après, je me suis orienté vers le Motion Design en autodidacte car il n’existe pas réellement de cursus approfondi en After Effects. La formation de concepteur multimédia est très (trop?) large: ça va du code (HTML, CSS, JavaScript) à la vidéo, en passant par la photo, la prise de son, et par un peu d’After Effects.

Est-ce que tu suis certains podcasts qui t’inspirent?

Émile: J’aime beaucoup « Video Copilot » pour tout ce qui est After Effects. C’est assez complet, et très orienté VFX parce qu’avec After Effects on peut faire du Motion Design mais aussi du tracking et ce genre de choses, donc tout ce qui est « effets spéciaux ». Pour Cinema4D, il y a « Greyscale Gorilla » qui est pas mal, au niveau des tutoriaux, pour apprendre les bases.

Je vois que vous avez une RED. Quels sont les avantages? Le prix d’une RED est-il justifié ou linéaire par rapport à une caméra semi-pro?

Nicolas: Linéaire, je ne sais pas, parce qu’une RED c’est quand même extrêmement cher. Mais c’est quand même un sacré cran en-dessus d’un reflex. Déjà tu peux faire du RAW, ça pour la post-production c’est assez impressionnant. La dynamique du capteur est monstrueuse aussi, et les fichiers sont magnifiques. On filme en 5K, donc même si on livre en 4K on a un peu de marge pour recadrer s’il le faut. L’autre truc c’est le slow motion. Par ce qu’en 5K on peut faire du 90 images/seconde, et ça, ça n’existe nulle part ailleurs. Si on baisse en 4K, on peut faire du 120 images/seconde. Vu qu’on filme pas mal de sport, c’est bien.

Votre kit de stabilisation?

Nicolas: Pour les petits boîtiers, on a un Glidecam HD 2000. Sinon, pour stabiliser la RED on utilise un MōVI Pro Gimbal 3 axes, que l’on prend en location. On a aussi un rig d’épaule, et un Easy Rig: tu sais, ce gilet avec le bras et puis tu as un câble et tu suspends ta caméra à ce câble.

Un rig d’épaule est souvent volumineux…

Nicolas: Nous, on a un petit rig d’épaule (Wooden Camera). Je le recommande pour des shooting lightweight où tu veux être assez discret.

Vous ne filmez plus jamais juste avec le boîtier?

Nicolas: Si, la RED, je la tiens souvent à la main avec la poignée.

Du fait que vous shootez en RAW, vous gérez des tonnes de fichiers immenses. Comment organisez-vous votre stockage et vos sauvegardes?

Nicolas: On peut tout faire péter, on ne perd rien du tout :) Tous les fichiers natifs des caméras, on les importe sur une baie Promise sur laquelle on fait le montage. La baie est backupée sur un serveur local. Ce serveur-là est lui-même sauvegardé dans un data center à Genève, par la connexion Internet.

Quand tu as besoin d’augmenter ta capacité, tu rajoutes un disque dur?

Nicolas: Sur la baie Promise j’ai toujours assez de place parce qu’une fois que j’archive le projet, je le vire de la baie et il ne reste que sur le serveur. Quand au serveur local, on a un abonnement qui inclut le backup en data center, et quasiment chaque mois on a un Téra qui se libère en plus. On a un plan jusqu’à 64 Téra. Quand il n’y a plus assez de place, un technicien vient et remplace les disques.

Un podcast que tu suis?

Nicolas: J’écoute « Wandering DP ».

Envisagez-vous de vous déplacer un jour dans une grande ville pour accéder à un marché plus important?

Oliver: Au début on se posait ces questions-là. Aujourd’hui, on sait qu’il y a de quoi faire ici, pour notre taille. Après il faut voir comment les choses évoluent, quelles sont nos ambitions et comment on se place. C’est clair que si un jour on peut se permettre de dire: « Ok, on ne va faire que de la publicité haut-de-gamme pour des marques dans tels domaines spécifiques », c’est clair que ce marché-cible en Suisse sera petit. Et à un moment donné peut-être qu’il faudra faire un compromis parce que: soit il faut être établi dans une plus grande ville comme Londres, New York, L.A., Paris, ou alors il faut renoncer à certains de ces jobs. Parce que c’est vrai que c’est rare que ce soit des boîtes de prod basées à Lausanne, à Montreux ou à Fribourg qui tournent les grosses productions pour Nike, Apple, Audi… Mais ça c’est de la musique d’avenir.

Nicolas: On n’a clairement pas épuisé les possibilités qu’il y a ici.

Parce que vous n’êtes pas sur une seule thématique particulière. Est-ce que ça vous arrive tout de même de dire: « Non, on ne filme pas ça » ?

Oliver: Certaines choses, oui. Par exemple, on ne réalise pas de vidéos de mariage, ce n’est pas un secteur que nous souhaitons explorer. Mais globalement, on touche à de nombreux domaines et c’est ce qui nous intéresse aussi. Moi j’adore que l’on passe d’un univers à l’autre, que ce soit le sport, l’horlogerie, la culture, l’évènementiel…

Nicolas: Déjà quand j’étais indépendant j’adorais switcher d’un milieu à l’autre: aller faire un portrait dans une assurance et après aller au sommet d’une montagne pour filmer!

Est-ce que ça vous taquine de passer un jour à la fiction?

Nicolas: Ce n’est pas du tout au goût du jour pour l’instant. On tient trop à cette diversité des mandats et des sujets, alors qu’une caractéristique de la fiction c’est de plonger dans un projet unique pendant des mois.

Est-ce que vous avez un défi ou un rêve ultime? Un Saint-Graal? Un truc que vous voudriez filmer? Un client de rêve, un endroit?

Oliver: Ouais, filmer en Cineflex au-dessus de New York, ce serait pas mal! (rires)

Nicolas: Ce qui me plairait serait de pouvoir travailler sans contrainte. Tous les jobs qu’on fait comportent un impératif financier qui dicte ce qu’on peut mettre en oeuvre ou réaliser. Alors, créativement c’est stimulant parce qu’il faut trouver des idées pour faire bien avec pas beaucoup d’argent, mais une fois ce serait chouette d’avoir un client qui vient et qui nous dit « Voilà, on a besoin de faire un film sur ça et puis faites comme vous avez envie! » Du coup, bah on fera de l’hélico en Cineflex, on louera des grues énormes, peut-être qu’on fera appel à un méga bon réalisateur qui viendrait avec un concept incroyable. On pourra engager toutes les meilleures personnes de la Terre pour chaque domaine.

Votre prochain défi là, maintenant?

Oliver: Développer la boîte. On n’a qu’un an, on a encore plein de choses à faire. Augmenter la base de clients. Travailler pour des clients de plus grande envergure avec qui on a du plaisir à collaborer.

Nicolas: Le plus gros défi c’est d’arriver à élever continuellement la qualité, le visuel et l’esthétique de ce qu’on fait.

Merci à vous, messieurs, et tout de bon pour la suite!

Portrait de l'équipe vandyfilms

De gauche à droite – Émile, Oliver et Nicolas. Photo © François Bruneau